Blainville-sur-Orne porte ce nom depuis le 8 octobre 1958, elle s'est appelée successivement : Bledvila, Blévilla, Bléville, Blainville-sur-Houlme ...
C'est à partir de l'époque néolithique, que l'on trouve des traces de l'histoire et de l'existence de la commune, en particulier sur une nécropole d'une superficie de dix hectares. Blainville-sur-Orne connaît son développement à partir de 1680 à l'époque de COLBERT ; en effet celui-ci investit la ferme Letellier, pour en faire son domaine de chasse et prend d'ailleurs le titre de Seigneur et Châtelain de Blainville. Il reste aujourd'hui le porche du manoir, ce dernier étant implanté face à la mairie. Les armoiries de la ville sont aussi une trace du passage de COLBERT sur le territoire de la commune.
Plus près de nous, l'activité industrielle a connu son essor à partir de 1918 avec les premiers coups de pioche de la société des Chantiers Navals Français en bordure du canal maritime qui relie le port de Caen à la mer. L'objectif de l'époque était la livraison de 100 000 tonnes de navires neufs par an. Le premier navire qui fût lancé à Blainville-sur-Orne le 19 juin 1920 était de type Marie Louise, il porte le nom de Député René-Reille-Soult ; dans les années qui suivent les Chantiers Navals Français vont connaître leur âge d'or jusqu'au 30 novembre 1933 avec le dernier lancement d'un bâtiment de 2 570 tonnes armé de six canons de 138 et équipé d'une machine de 74 000 chevaux. En 1936, les Chantiers sont mis en liquidation en l'attente d'un repreneur.
Pendant l'occupation Allemande, les Chantiers de Blainville ont en charge la construction d'une série de dix pétroliers de 600 tonnes pour la Kriegsmarine Allemande. Les ouvriers réussiront la gageure de ne lancer que deux navires en décembre 1942, navires qui ne naviguerons jamais. De nombreux navires seront construits après guerre jusqu'au 14 octobre 1953 et le lancement de l'Antée scelle définitivement la fin d'activité du chantier Blainvillais. Le 22 novembre 1953, les Chantiers de Blainville-sur-Orne ferment leurs portes.
Aux chantiers navals succéda la SAVIEM qui existe encore aujourd'hui sous le nom de Renault-Trucks sur la zone industrielle de la rive droite du canal reliant Caen à la mer.